Père Jacques Hamel : Le saint prêtre

Ce film nous conduit à marcher sur les pas du père Jacques Hamel, l'humble parmi les humbles, assassiné alors qu'il célébrait la messe dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Il se singularise et s'impose par son originalité. Nous découvrons en effet le père Hamel tel qu'il était, avec recul, loin de l'impact médiatique et forcément ultra-dramatisé du sordide fait divers qui le fit sortir d'un anonymat qu'il avait jusqu'à sa mort jalousement préservé. En un mot, sous son vrai jour. Où l'on constate qu'ébranlés comme nous l'étions par l'indicible horreur que le meurtre suscita dans le monde entier, nous sommes passés à côté d'une rencontre avec un être exceptionnel qui vécut d'amour et mourut en martyr. Ce qui fit dire le lendemain du drame à Monseigneur Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, que « la mort du père Jacques ressemble à celle de Jésus, comme la mort de tous les martyrs de la vérité, de la justice, de la paix, de la foi ». Certes, il n'y a aura plus jamais d'après pour le père Hamel, mais il y eut un avant. Et cet avant est un profond message d'espoir. C'est ce message d'espoir que ce film se propose de faire passer en « marchant sur les traces » du « saint prêtre ». Le père Jacques Hamel avait, dit-on, l'esprit missionnaire. On veut bien le croire. Sans doute sa mission fut-elle de se donner aux autres. La nôtre est de faire en sorte qu'on ne l'oublie jamais.